S.M.A.K. (Gand) → les œuvres dansées

LaGeste et wit.h ont lancé The Crip Academy, destinée à favoriser l’inclusion des artistes crip dans les musées contemporains. Pour leur seconde exposition performative, Pierre Muyle a sélectionné parmi d’autres des œuvres d’artistes du Créahmbxl. Elles sont présentées aux spectateurs par des danseurs et danseuses de différentes générations.

Les œuvres dansées

Les spectateurs sont assis. Les danseurs, soutenus et accompagnés par la musique, bâtissent une longue improvisation à partir d’une collection d’œuvres. L’exposition est performative. Les œuvres ne sont pas accrochées aux murs, mais partagées avec le public dans le mouvement. Les danseur·seuses ont spécifiquement travaillé le regard, la visualisation, l’architecture, la disposition des œuvres et le rapport aux corps présents dans l’espace.

Parmi les œuvres présentées, celles de Nouzha Serroukh, Daniel Sterckx, Géraldine Vink et d’autres artistes du Créahmbxl. Elles ont été rassemblées par le curateur Pierre Muylle qui a sollicité différents ateliers artistiques pour personnes en situation de handicap mental. Les performeurs et performeuses se laissent inspirer par les œuvres de cette collection éphémère. Ils les manipulent avec l’intention « de les laisser communiquer le plus honnêtement possible » avec les visiteurs. De toutes générations, la distribution change selon les performances. Le moment est forcément unique.

Un dispositif inclusif

Cette performance qui déplace le regard est créée par LaGeste, nouvel ensemble composé de l’union entre les Ballets C. de la B. et kabinet k, en collaboration avec wit.h. Pour la programmation gantoise, compagnie et organisation ont travaillé avec le S.M.A.K., musée d’art contemporain et le Vooruit, salle de spectacle.

Le but du projet The Crip Academy : inclure les artistes crip dans le monde de l’art par la recherche de nouvelles formes de présentation des œuvres. Les performances gantoises préludent à une exposition itinérante activée par la performance qui réunira un musée et un théâtre par ville/lieu. Si vous avez manqué Gand, rien n’est perdu. Ailleurs, vous serez emportés dans une « improvisation légère, tactile, désarmante. »