Alistair Poilvache
Le monde d’Alistair Poilvache est envahi de Diables rouges. Il les conserve d’ailleurs dans ses poches, sous formes de cartes Panini. Ce sont eux qu’on retrouve dans ses dessins au feutre acrylique, qu’il réalise seul ou - pendant une période féconde - en complicité avec Anne Citron. Ils se sont rencontrés lors d’une résidence en duo à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles et ont réalisé ensemble une série d’œuvres complices. C’est bienvenu, car Alistair travaille lentement. Ses silhouettes progressent plus vite lorsqu’on y porte attention. Son dessin n’est pas réaliste : les pieds et les mains sont esquissés, un ovale figure le corps, les torses s’allongent démesurément sur des hanches rectangulaires. Quant aux jambes, elles sont figurées par de petits bâtons. Ce n’est donc pas la ressemblance qui nous charme, mais bien l’énergie de ces petits personnages décidés. Une partie de cette tribu revendique les origines écossaises d’Alistair et cette famille d’hommes roux, vêtus de tartan, qui nous regarde en face, touche quelque chose en nous. Couleurs enquadrillage, parfois les tartans s’échappent et font motif seul dans d’autres dessins.
Découvrir l’univers de l’artiste en animation : une réalisation de l’atelier Zorobabel.
